"La cloche, en argot, c'est le ciel. Sont clochards tous ceux qui n'ont que le ciel pour toit. "Le clochard parisien a deux amours : le vin rouge et la Seine. Pour le vin rouge, il consent à faire le minimum d'efforts compatibles avec sa dignité de chômeur perpétuel. Quant au fleuve, pour le réfractaire qu'est le clodo, il a valeur de symbole. Malgré le corset de pierre de ses quais, malgré les barrages, il coule, se faufile, fuit, tenace et silencieux vers la liberté. C'est en regardant l'eau et en buvant le vin que le clochard est heureux." ROBERT GIRAUD (1921-1997), Le peuple des berges
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A travers le miroir (Through a Glass Darkly), by Ingmar Bergman, one of the most disturbingly beautiful/lyrically disturbing films i have ever seen - just like some piano pieces by Bartok, Shostakovich & Prokofiev, this film will literally grind your nerves & drive you insane if it happens to catch you in one of those states, feeling as fragile inside as a kitten in the rain or a desperate soul on a cliff or in a burning building, facing the void, on the verge of an abyss... - Henrik Aeshna "les bateaux sont la dernière image qui nous reste pour fuir mais seules les paroles nous enivrent. "j’entends la rumeur du vent va mon âme va-t-en là où tu voudras t’en aller" Al Berto, poète portugais "On ne peut pas tout comprendre. Disons que la vie, on ne peut pas à la fois la vivre et l’analyser. Il faut choisir l’un ou l’autre." "La mieux, c'est de prendre la réalité, brute, comme elle t'arrive dessus dans la rue. Tu l'attrapes des deux mains et si tu as assez de force tu la soulèves et tu la laisses tomber sur la page blanche." "J'ai toujours cru qu'il était possible de vivre dans l'ordre, l'équilibre, la modération. Tout le monde s'était ligué pour m'enfoncer ça dans la caboche, l'école, les parents, l'Eglise, la presse. Patrie, discipline et liberté. Liberté, égalité, fraternité. La vie est pure, belle, parfaite. Comme dans une revue de décoration intérieure : tout aligné au millimètre, pas un grain de poussière en vue, pas même une minuscule toile d'araignée dans un coin. Mais ensuite, je suis allé voir dehors. Dans la rue. Seul. Et là, toutes ces idées se sont écroulées. Confusion totale. Tout autour de moi, je n'ai aperçu que désordre et déséquilibre. Aucune pièce ne s'emboîtait dans l'autre. Découvrir ça à quinze ans, c'est flippant. Folie, panique, chaos et vertige." "C'est peut-être ce qui m'a sauvé : les cuites, les femmes, faire sortir la rage, tout envoyer bouler, ne rien attendre de personne. Et écrire. Ivre, aux aurores, j'écrivais des nouvelles sur tout ce qui m'arrivait. C'était très amusant. Et j'ai continué. Et j'en suis là." "C’est que le sexe n’est pas fait pour les scrupules. C’est un échange de liquides, de fluides, de salive, d’haleine, d’odeurs fortes, d’urine, de sperme, de merde, de sueur, de microbes, de bactéries. Ou sinon, ça n’existe pas. Si ça se limite à la tendresse et aux sentiments éthérés, alors ce n’est plus qu’une parodie stérile de ce qui aurait pu être. C’est-à-dire rien." PEDRO JUAN GUTIERREZ, Trilogie Sale de la Havane & Nid de Serpent |
Author"PARIS est un vertige Archives
May 2018
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