"C’est si bon de désobéir. Ah! cela m’ennuie de vieillir !"* "Adieu poupée, adieu leçons Il va falloir fair’ des façons. Le mois prochain je serai vieille On m’appell’ra Mademoiselle, Mademoiselle ? On m’emmèn’ra danser au bal Je pourrai sans faire de mal Mettre du rouge et fair’ des choses, On me donn’ra des bouquets d’ roses. Ça m’ennuiera j’aim’ pas les fleurs Ni le rouge à lèvres. J’ai mal aux dents, j’ai mal au cœur Et j’ai la fièvre. Cette vie est triste à mourir Ah ! cela m’ennuie de vieillir."* * Robert Desnos, extraits de "Papier buvard" Adieu ma vie, je fais la belle Adieu ma vie et ses tracas Moi, je me tire pour toujours J'ai rencontré le grand amour Et je ne veux pas le mélanger à mon passé À mes ennuis de chaque jour Pour cette fois, vous ne m'aurez pas Adieu ma vie toute en dentelle À l'ombre de la tour Eiffel Adieu ma vie, je me retourne pas Je n'ai pas un seul regret pour toi Je ne t'aimais pas J'ai rencontré le grand amour Et je me tire à tout jamais Sans le moindre regret pour toi Adieu ma vie tracée d'avance Ce petit chemin qui va tout droit À moi les horizons immenses Respirer en ouvrant les bras Pouvoir chanter Aimer sans plus penser à rien Sans lendemain, sans aucun lien D'un jour à l'autre, tout comme ça vient Adieu ma vie, je fais la belle Adieu ma vie et ses tracas Moi, je me tire pour toujours J'ai rencontré le grand amour Et je ne veux pas, Le mélanger à mon passé À mes ennuis de chaque jour Pour cette fois, vous ne m'aurez pas ! Paroles et Musique: Cyrus Bassiak (Serge Rezvani) 1963 "Jeanne Moreau chante 12 chansons de Cyrus Bassiak" © Production Jacques Canetti autres interprètes: Serge Rezvani (2006), Helena Noguerra (2007) Elle avait des yeux, des yeux d'opale... Qui me fascinaient, qui me fascinaient
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La Prophétie D’une place de Paris jaillira une si claire fontaine Que le sang des vierges et les ruisseaux des glaciers Près d’elle paraîtront opaques. Les étoiles sortiront en essaim de leurs ruches lointaines Et s’aggloméreront pour se mirer dans ses eaux près de la Tour Saint-Jacques. D’une place de Paris jaillira une si claire fontaine Qu’on viendra s’y baigner, en cachette, dès l’aurore. Sainte Opportune et ses lavandières seront ses marraines Et ses eaux couleront vers le sud venant du nord. Un grand marronnier rouge fleurit à la place Où coulera la fontaine future, Peut-être dans mon grand âge Entendrai-je son murmure ; Or le chant est si doux de la claire fontaine Qu’il baigne déjà mes yeux et mon cœur. Ce sera le plus bel affluent de la Seine, Le gage le plus sûr des printemps à venir, de leurs oiseaux et de leurs fleurs. Robert Desnos |
Author"PARIS est un vertige Archives
May 2018
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